vendredi 7 novembre 2014

Vitraux de guerre. 4




"La bataille de l'Ourcq". Vitrail de Marguerite Huré, carton de Maurice Denis. 1923. Église Notre-Dame, Le Raincy, Seine-Saint-Denis



Où la lyre de nos poètes
Chante l'indéfectible union
Du Christ et de la baïonette
Et du sabre et du goupillon



samedi 13 septembre 2014

Cinq sens en quête d'auteur





 " L'Odorat ", (pour certains " Flore "à cause de la fleur que cette femme tient dans la main droite), Hôtel de Salm, 1 rue de Solférino, VIIe ardt. Pour ce qui est du sujet, aucun doute, nous le verrons plus bas. Nous commençons par ce thème car c'est le seul qui est illustré par deux compositions bien différentes, sans qu'on sache laquelle des deux a été créée initialement pour cette série.




Où ayant découvert une série de bas-relief reproduits à plusieurs endroits dans Paris, nous nous mettons en quête de leur signification et de leur auteur. Pour donner un sens à ces compositions la tâche fut aisée puisque on pouvait en donner un, bien distinct, à chaque représentation. Il s'agissait en effet d'une évocation des cinq facultés sensorielles classiques, La Vue, l'Ouïe, le Goût, l'Odorat et le Toucher.
Mais quant à trouver un auteur certain à ces moulages nous n'avons pour l'instant rien de solide sur quoi nous appuyer pour le connaitre. Nous mentionnons seulement une attribution au moins deux fois rencontrée pendant nos recherches. Si nous arrivions à identifier l'auteur de ces œuvres du XVIIIe siècle, il ne resterait plus qu'à compléter ce billet. 


vendredi 1 août 2014

Le Musée hors les murs. 7 : Le Vase Borghese






Reproduction des personnages du Vase Borghèse disposés de manière fantaisiste. Cour du 9, cité de Trévise, IXe ardt. Les bâtiments de la Cité de Trévise ont été construits vers 1840.

Où nous remarquons, à plusieurs reprises, un joueur d'aulos, des porteurs de thyrses et quelques danseurs aux étranges contorsions, et où nous apprenons comment la pièce originale s'est retrouvée au Louvre, même si les avis différent quant à l'honnêteté de la transaction.




vendredi 11 juillet 2014

Une théorie du genre




Mascaron. env. 1890




Où le docteur Jules Rengade décrit la femme au regard envoûtant et à l'exquise délicatesse, et où nous admirons, sans craindre l'accusation de harcèlement de rue, quelques jolies parisiennes

vendredi 6 juin 2014

Épandage et maraîchage




Les derniers maraîchages de Seine-Saint-Denis résistent encore aux cités.  Rue d'Amiens, Stains, Seine-Saint-Denis.


Où nous découvrons le triste état de la Seine après le grand collecteur de Clichy, où la ville de Paris se débarrasse de matières encombrantes pour le plus grand bien des cultivateurs, où des indigènes hostiles au progrès se plaignent de nuisances, et où l'on emploie la pédagogie pour combattre les préjugés

samedi 3 mai 2014

Au charbon





Cette double porte de cave à charbon, semble être décorée d'un motif en " coups de fouet " évoquant une pieuvre, 1902,  9 rue de Chanzy, XIe ardt







Pour cuisiner et se chauffer au début du XXe siècle les parisiens utilisaient principalement le charbon comme combustible. Quand il n'était pas stocké au grenier, on le mettait à la cave. Voici donc une promenade d'une porte de cave à charbon à l'autre, avec leurs soupiraux, décorés de motifs géométriques ou figuratifs. On y croise le bougnat et l'indispensable cuisinière à charbon.




vendredi 18 avril 2014

Les odeurs de Paris


"Cie ...le Fses Mles", que nous interprétons (sans preuve) comme "Compagnie Générale des Fosses Mobiles", car ce quartier et le quartier du Temple abritaient de nombreuses entreprises de vidange. 21, rue Sainte-Apolline, IIème ardt.


Où Pilatre de Rozier, avant de périr en Montgolfière, entreprend d'autres aventures, tout aussi périlleuses, mais que la postérité n'a pas retenues ; où les savans de 1810 s'extasient devant des fosses mobiles inodores que Francisque Sarcey et Gustave Flaubert trouvent odorantes.

vendredi 7 mars 2014

Bacchanales d'enfants 5 : Arts, Sciences et Techniques





Amour et enfants musiciens, 12 rue du Cardinal Mercier, IXe ardt.




 Pour notre dernier rendez-vous avec les enfants des bas-reliefs parisiens, nous découvrons leurs mutations ultimes : ils abandonnent leurs traditionnelles références au culte de Bacchus pour se lancer dans la musique, la peinture, la sculpture, l'astronomie, la géographie, la chimie, le commerce, jusqu'à participer à l'essor du chemin de fer. Certains Amours furent même enrôlés dans les rangs des révolutionnaires de 1789. Ayant survécu jusqu'au début du XXe siècle, ils semblent avoir maintenant complétement disparu de nos façades.




vendredi 21 février 2014

Vitraux de guerre. 3





Saint Léon arrêtant Attila. (détail) Vitrail de Lucien Mette, dessin d'Alphonse Herrmann,
1910. Église Saint-Maurice de Bécon. 216, rue Armand Silvestre, Courbevoie, Hauts-de-Seine.
S
i l'association des Huns et de l'invasion allemande et de Guillaume II à Attila fut fréquente durant la 1ère guerre mondiale, ce vitrail de 1910 montre qu'on sut l'évoquer avant le début des hostilités. Il est vrai qu'un discours du Kaiser en 1900 fournissait un prétexte bien commode en attendant les atrocités commises contre les civils en Belgique et dans le Nord de la France au début du conflit. « Sus à l’ennemi, écrasez-le ! Pas de pitié ! Pas de prisonniers ! Celui qui vous tombera sous la main est un homme mort : il y a mille ans, les Huns du roi Attila se sont fait un nom qui retentit formidablement aujourd’hui encore dans les mémoires et les contes ; que le nom des Allemands acquière en Chine la même réputation, pour que jamais plus un Chinois n’ose même regarder un Allemand de travers ». Discours du 27 juillet 1900 dirigé contre les « Boxers ».



Où l'on constate que la science positive peut proférer les plus cocasses énormités d'un ton sentencieux et qui ne souffre pas la réplique, où les dr Edgar Bérillon et Louis Capitan, personnages importants, boursouflés, et donc décorés, mettant leur immense savoir au service de la bêtise, nous apprennent que les Allemands urinent par les pieds et que leur vision géopolitique a pour principal moteur l'alcoolisme.

vendredi 31 janvier 2014

Bacchanales d'enfants 4 : Jeux et Saisons 2





Jeux d'eau, les enfants s'ébattent dans une rivière ou un étang, ce qui peut symboliser l'été,  29 rue Bayen, XVIIe ardt, 1901.



Où nous retrouvons les Génies, les Esprits et les Amours, parents d’Éros et Cupidon et leurs frères les putti et satyreaux dans leurs aventures sculptées, peintes et gravées. Arrivés à ce quatrième billet, il faut bien avouer leur prolifération au cours des siècles, avec des hauts et des bas, mais sans totale discontinuité. Présents sous la forme d'une nombreuse population dans l'Antiquité, ils subsistent en pointillé au Moyen-Age, font un retour en force à la Renaissance, pour une apogée atteinte au XVIIIe siècle, au prix d'une édulcoration de leur nature initiale. Voici une moisson supplémentaire de bas-reliefs parisiens et banlieusards exposant leurs jeux, occupations, symbolisant les saisons. Et l'on peut penser à tous ces moulages où ils s'ébattent, encore cachés dans les cours et les couloirs des immeubles, répétant des modèles connus ou offrant de nouvelles compositions. La vie des putti au sein des bacchanales d'enfants est omniprésente et sans fin.




vendredi 17 janvier 2014

Un sculpteur



Sculpture ornementale de Paul Le Bègue, 1897. 3, rue Eugène Carrière, XVIIIe ardt.



Où nous rencontrons le statuaire Paul Le Bègue au sommet de la tour Saint-Jacques, et où, à travers lui, nous rendons hommage aux innombrables sculpteurs qui animèrent les façades de feuilles, de fleurs, de grecques, de cariatides, d'atlantes et de mascarons.